
Gordon et Henri vont se balader en ville Commissaire : Frédérique Renaud
crédit photo : Jean-Michel Naud

Vu de l'exposition « Gordon et Henri vont se balader en ville »
au musée des Beaux-arts de Sherbrooke, 2025
crédit photo : Jean-Michel Naud

« Skate et ballon dans un songe d’un après-midi d’été » 2024
Encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile 153 x 122 cm (5 x 4 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« Rue Wellington à gogo » 2022 encre acrylique et peinture à l'huile sur panneau en bois, 40.6 x 40.6 cm crédit photo : Etienne Boucher

Vu de l'exposition « Gordon et Henri vont se balader en ville »
au musée des Beaux-arts de Sherbrooke, 2025 crédit photo : Jean-Michel Naud

« Golden Days » 2025 encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile 153 X 92 cm (5 x 3 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« Golden Days » détail 2025 encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile 153 X 92 cm (5 x 3 pieds) crédit photo : Etienne Boucher

« Sherbrooke Topsy Turvy avec Camille, Sacha et Flip Fabrique » peinture acrylique sur toile 153 X 92 cm (5 x 3 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« Sherbrooke Topsy Turvy avec Camille, Sacha et Flip Fabrique » peinture acrylique sur toile 153 X 92 cm (5 x 3 pieds) crédit photo : Etienne Boucher

"Sherbrooke Tilt with Noah" 2023
Peinture acrylique sur toile 121.9 x 91.4 cm
(4 x 3 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

"Sherbrooke Tilt with Noah" détail 2023 peinture acrylique sur toile 121.9 x 91.4 cm (4 x 3 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

Vu de l'exposition « Gordon et Henri vont se balader en ville »
au musée des Beaux-arts de Sherbrooke, 2025 crédit photo : Jean-Michel Naud

Vu de l'exposition « Gordon et Henri vont se balader en ville »
au musée des Beaux-arts de Sherbrooke, 2025 crédit photo : Jean-Michel Naud

« Uptown / Downtown » 2023 encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile 122 x 153 cm (4 x 5 pieds) crédit photo : Etienne Boucher

« Bike - Red - Spin - Villa » 2020
Monotype en sérigraphie sur papier Tyvek (Silkscreen monotype on Tyvek paper)
77 x 57 cm crédit photo : Etienne Boucher

Vu de l'exposition « Gordon et Henri vont se balader en ville »
au musée des Beaux-arts de Sherbrooke, 2025 crédit photo : Jean-Michel Naud

"Noah at Abercorn with Golden House and Giant Tree" 2022
Monotype en sérigraphie sur papier Tyvek (Silkscreen monotype on Tyvek paper)
crédit photo : Etienne Boucher

"Biking Through Sherbrooke" 2022 sérigraphie en monotype
sur papier Stonehenge 57 x 77 cm crédit photo : Etienne Boucher

« Heatwave » 2023
Encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile
153 x 122 cm (5 x 4 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« Heatwave » détail 2023
Encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile
153 x 122 cm (5 x 4 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« Basket-ball » 2024 peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile, 153 X 92 cm (5 x 3 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« Basket-ball » détail 2024 peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile,
153 X 92 cm (5 x 3 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« Basket-ball » détail 2024 peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile,
153 X 92 cm (5 x 3 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« House by the Dam » 2024
encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile 153 x 122 cm (5 x 4 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« House by the Dam » détail 2024
encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile 153 x 122 cm (5 x 4 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher

« House by the Dam » détail 2024
encre et peinture acrylique et peinture à l'huile sur toile 153 x 122 cm (5 x 4 pieds)
crédit photo : Etienne Boucher
About the exhibition GORDON AND HENRI GO TO TOWN
Texte en français en bas
Tanya Morand uses photography and collage to create canvases and silkscreen prints in which she explores the heterogeneous and social realities of cities she visits. Her work takes us on a geographical and temporal journey from Sherbrooke to Quebec City by way of Madrid and Havana. The cultural and vernacular heritage of the various places depicted creates a dialogue in these cut-up and reassembled cities.
Morand’s work draws on the conception of space found in the work of two artists: Henri Matisse and Gordon Matta-Clark. Between 1931 and 1954, the French painter Matisse (1859-1954) created his famous “cut-up paper” series, condensing the essence of Fauvism to rethink colour and line in its most simple expression. Modelling his work on forms of nature, he intuitively “drew with scissors” and “cut into colour.” Morand crafts her works by carefully assembling scenes of the cities she photographs. In her canvases, fluid, organic and arabesque forms take shape in always-vibrant colour palettes. The colours and singularly contoured forms call to mind Matisse’s paper cut-outs.
Some thirty years after this series by Matisse, the American artist Gordon Matta-Clark (1943-1978) conceived his “anarchitectures,” ephemeral works created by sculpting forms in buildings slated for demolition. These architectural cuts, sometimes defying gravity itself, created visual openings in the building and invited us to contemplate our connection to the city. Urban planning and gentrification are phenomena that concern Tanya Morand. By cutting into functional and cold concrete infrastructures, Matta-Clark was reflecting on a better urban future, turned to the exterior and to the human element.
Tanya Morand’s cut-up cities pay tribute to the aesthetic issues, but also the social ones, raised by these two artists. With her scissors, she creates visual openings in streets and public places, leading us towards parks and light. In this way, she invites us to dream of greener and especially more ecological urban spaces. The imagery of her cut-up cities breaks the rules of perspective to create imaginary escapes.
Tanya Morand was invited by the Musée des beaux-arts de Sherbrooke to come to discover the city of Sherbrooke. Her imagery casts a new and poetic look on our municipality, at times critical and at others contemplative, as she invites us to imagine our future city, whose destiny lies with all of us.
Frédérique Renaud, curator, Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke, 2025
Museum of Modern Art [en ligne]. « Henri Matisse. The cut-outs » https://www.moma.org/interactives/exhibitions/2014/matisse/the-cut-outs.html
À propos de l'exposition GORDON ET HENRI VONT SE BALADER EN VILLE
L’artiste Tanya Morand utilise la photographie et le collage pour composer des tableaux et des sérigraphies dans lesquelles elle explore la réalité hétéroclite et sociale des villes qu’elle visite. Ses œuvres nous proposent un voyage géographique et temporel, nous transportant de Sherbrooke à Québec, en passant par Madrid et La Havane. L’héritage culturel et vernaculaire des différents lieux représentés dialogue dans ces villes découpées et réassemblées.
Son travail s’inspire de la conception de l’espace de deux artistes_: Henri Matisse et Gordon Matta-Clark. Entre 1931 et 1954, le peintre français Henri Matisse (1859-1954) crée sa célèbre série de « papiers découpés ». Matisse condense l’essence même du fauvisme pour repenser la couleur et la ligne à sa plus simple expression. Prenant modèle sur les formes de la nature, il « dessinait avec ses ciseaux (…) et coupait dans la couleur » 1 intuitivement. L’artiste Tanya Morand élabore ses compositions en assemblant avec attention des parcelles de villes photographiées. Des formes organiques et des arabesques fluides prennent place dans ses tableaux, toujours dans une palette vibrante. Les couleurs et les contours démarqués des formes rappellent les papiers découpés du peintre français.
Une trentaine d’années après cette série de Matisse, l’artiste américain Gordon Matta-Clark (1943-1978) conçoit ses « anarchitectures », des œuvres éphémères réalisées en sculptant des formes dans des immeubles voués à la destruction. Ces coupes architecturales, défiant parfois la gravité même, créent des percées visuelles dans le bâti et invitent à questionner notre relation à la ville. La planification urbaine et la gentrification sont des phénomènes qui préoccupent Tanya Morand. En mettant en scène les infrastructures fonctionnelles et froides de béton, Matta-Clark réfléchissait à un futur urbain meilleur, tourné vers l’extérieur et vers l’humain. Le travail de Tanya Morand rend hommage aux enjeux esthétiques, mais aussi sociaux soulevés par ces deux artistes dans ses villes découpées. Avec ses ciseaux, elle crée des percées visuelles dans les rues et les places publiques, menant vers des parcs. Elle nous invite ainsi à rêver à des espaces urbains plus verdoyants et surtout plus écologiques. L’imagerie de ses villes découpées brise les règles de la perspective pour créer des échappatoires imaginaires.
L’artiste a été invitée par le Musée des beaux-arts de Sherbrooke à venir découvrir la ville de Sherbrooke. Elle pose un regard nouveau et poétique sur notre municipalité dans son imagerie, parfois critique, parfois contemplatif, et nous convie à imaginer notre ville de demain, dont le destin appartient à tout un chacun.
Frédérique Renaud, commissaire, Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke, 2025
Museum of Modern Art [en ligne]. « Henri Matisse. The cut-outs » https://www.moma.org/interactives/exhibitions/2014/matisse/the-cut-outs.html